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Se payer en premier

  • tonyestnulenfinanc
  • Oct 31
  • 6 min read

Updated: Nov 8

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Après une semaine de travail, beaucoup de gens ressentent le besoin de décompresser en se gâtant dans un bon restaurant, prendre quelques verres entre amis ou faire du magasinage pour se récompenser d’avoir travaillé si fort.

 

Pourquoi pas? On le mérite! Mais bien sûr qu’on mérite tous de se gâter…

 

Cependant, qu’y a-t-il de pire que de vivre de paie en paie, sans jamais garder la part de ce que l’on a si durement gagné. Au lieu, chaque dollar s’envole pour payer la banque, les créanciers, son restaurateur préféré, les magasins, les voyages… bref, tout le monde, sauf soi-même.

 

Pour ma part, j’ai choisi de me payer en premier. Pourquoi? Je considère que je suis ma propre banque, ma propre entreprise, et que chaque dollar que je gagne est un employé. Ces employés ont la mission de faire prospérer mon patrimoine et me transporter vers l’indépendance financière.

 

Certains pourraient croire qu'en vivant ainsi, je vis comme un ermite, mais c'est tout le contraire.


Le principe de se payer en premier est simple. Les étapes pour y arriver le sont tout autant, et c’est ce que j’ai découvert après l’avoir mis en place dans ma quête vers l’indépendance financière.

 

C’EST QUOI « SE PAYER EN PREMIER »?

 

Dit simplement, se payer en premier, c’est considérer l’épargne et les investissements comme des dépenses prioritaires, au même titre que le logement, l’épicerie ou de l’entretien de la voiture.  Ainsi, au lieu de mettre de côté ce qu’il reste après s’être gâté, on commence par se payer soi-même, et on profite ensuite de ce qu’il reste, en toute tranquillité.

 

Autrement dit, avant de payer qui que ce soit d’autre, je me paie en premier. Cet argent, je le dépose dans mon fonds d’urgence, mon épargne ou mes investissements, comme s’il s’agissait d’une obligation non-négociable de mon budget.

 

Si j’attends à la fin du mois pour « placer » ce qu’il reste après m’être gâté en voyages, restaurants, bébelles, etc… il ne resterait probablement rien, ou pire, une dette sur la carte de crédit.

 

Toutefois, il est essentiel de se payer en premier selon ses moyens.


Avant même d’adopter cette stratégie, je m’étais fixé l’objectif de rembourser mes dettes de consommation et mon prêt d’études universitaires. À cette époque, me payer en premier signifiait d’utiliser chaque surplus pour rembourser mes dettes.


Par exemple, j’ai pris la décision de vendre mon camion Ford F-150 financé et de rembourser mon prêt étudiant en entier.


En ce qui concerne les cartes de crédit, j’ai toujours refusé de tomber dans le piège des intérêts. Depuis l’âge de 18 ans, je les utilise uniquement pour leurs avantages, tout en remboursant le solde complet quelques fois par mois… voir le solde de ma carte de crédit à plus que 0 $ me crée de l’anxiété.

 

Quant aux marges de crédit, je n’en ai jamais eu, malgré les nombreuses offres de préapprobation que je reçois presqu’à chaque visite en succursale de mon institution financière ou par la poste.

 

Les banques ne trouveraient pas que je suis un bon client.

 

Bref, se payer en premier, c’est aussi de se libérer de ses dettes avant de bâtir sa richesse.

 


LES ÉTAPES

 

Comment ai-je mis en place ce principe dans mon quotidien?

 

À vrai dire, je n’ai commencé à l’appliquer consciemment qu’il y a une dizaine d’années, après avoir réalisé que ce que je cherchais depuis ma vingtaine, c’était l’indépendance financière (voir mon article: Frugalisme: Jamais entendu parler...).


Avant cela, je posais déjà certains gestes, comme d'épargner, de constituer un fonds d’urgence (petit fonds car je disposais de peu de moyens) et d'investir, mais sans réel objectif ni structure.

 

À l’époque de ma vingtaine, je vivais en appartement. Mon loyer était très bas et tout était inclus : internet, télévision, électricité et électroménagers. Je n’avais à penser qu’à mon corps et mon âme.

 

J’avais une telle envie d’épargner que je m’étais fixé un budget d’à peine 50 $ d’épicerie par semaine. Ce n’était pas beaucoup, mais j’ai survécu et j’ai réussi à épargner. Et non, je ne mangeais pas du Kraft Dinner. Je faisais plutôt beaucoup de meal prep.

 

En y repensant, ces choix financiers, bien qu’inconscients à l’époque, ont mis les bases de mes habitudes d’aujourd’hui. Malgré mon revenu modeste à l’époque, j’ai tout de même réussi à me payer en premier, en ayant aucune dette de consommation, seulement mon prêt étudiant, mais également en mettant en place les étapes suivantes :

 

1.        Faire mon budget

 

Tout commence par une question simple : combien d’argent me faut-il pour vivre?

 

À l’époque, je ne le formulais pas ainsi et je n'avais pas un budget structuré, mais je posais les bases de ce qui allait devenir, beaucoup plus tard, mes dépenses essentielles selon la règle du budget 50/30/20 (voir mon article: Budget: Le 50/30/20).

 

C’est en comprenant mes besoins réels que j’ai pu déterminer combien je pouvais « me payer en premier ».

 

2.        Créer mon fonds d’urgence

 

Avec les surplus dégagés, qui n’était pas énorme (pour être honnête), je mettais l’argent de côté pour les imprévus. À l’époque, je n’avais aucune idée du montant pour un fonds d’urgence, je gardais de côté simplement ce que je pouvais.

 

Aujourd’hui, mes priorités ont évolué : contributions au Régime enregistré d’épargne-retraite (REER), Compte d’épargne libre d’impôt (CELI), Régime enregistré d’épargne-études (REEE), etc.

 

3.        Automatiser les versements

 

Aux deux semaines, je versais automatiquement les montants prévus vers mes différents comptes d’investissement, selon mon budget. Avec le temps, j’ai simplifié davantage en ne faisant qu’un seul versement en début d’année.

 

Toutefois, ceci est ma réalité. L’automatisation des versements est une excellente façon de structurer son budget mensuel et d’assurer la constance de ses habitudes d’épargne.

 

4.        Contribuer à un compte commun

 

Avec ma conjointe, nous avons un compte commun pour couvrir les dépenses courantes.

 

5.        Me gâter

 

Enfin, vient le moment le plus agréable : profiter de mon argent.

 

Une fois que j’ai respecté mes priorités financières et pris soin de mes obligations, je me permets de me gâter : voyages, restaurants, tous les plaisirs de la vie et bébelles (quand ça arrive).

 

La différence à cette étape-ci? Je le fais en paix et sans culpabilité, car je sais que je me suis payé en premier.

 


POURQUOI « SE PAYER EN PREMIER »?

 

Réponse courte et simple :

 

Se respecter.

 

Réponse longue :

 

1.        Se prioriser

 

Pourquoi devrions-nous enrichir les autres avant nous-mêmes?

 

Pensez-y un instant, lorsque l’on reçoit notre paie, la première chose qu’on fait souvent, c’est la dépenser. Une fois partie, cet argent ne revient jamais… parti, disparu, volatilisé, pouf, bye bye, sayōnara.

 

En revanche, lorsqu’on se paie en premier, on fait travailler notre argent pour nous, en l’épargnant et en l’investissant, pour le faire fructifier.

 

2.        Être constant

 

Un peu comme dans la méthode de remboursement de dettes de Dave Ramsay (How The Debt Snowball Method Works), la constance crée un effet boule de neige.

 

Ainsi, chaque petit montant qu’on met de côté devient une victoire, et avec le temps, cette régularité transforme notre situation financière.

 

3.        Réduire les dépenses inutiles

 

En se payant en premier, on apprend à vivre selon nos besoins réels et moyens financiers. Cela réduit les achats impulsifs et réduit également les chances de tomber dans le piège de la surconsommation.

 

4.        Atteindre ses objectifs financiers

 

Avec le temps, la magie des intérêts composés fera son œuvre. Je ramène ici, encore une fois, la citation d'un grand savant, Albert Einstein:


Compound interest is the eighth wonder of the world. He who understands it, earns it. He who doesn't, pays it.

Se payer en premier, c’est bien plus qu’une simple habitude, c’est un engagement envers soi-même. Si appliqué avec constance, ce principe peut nous permettre de préparer une retraite confortable, mais aussi, mener à une retraite anticipée pour ceux qui le souhaitent.

 

Car au fond, on ne vit pas pour travailler, on travaille pour vivre pleinement sa vie. Et un jour, ce travail peut devenir optionnel.

 

5.        Avoir un filet de sécurité

 

Ayant travaillé en intervention de crise en santé mentale, la notion du filet de sécurité m'est bien familière.

 

En finance personnelle, c’est tout simplement un fonds d’urgence. Il nous protège des imprévus, des dépenses urgentes, des périodes difficiles, et surtout, il apporte la tranquillité d’esprit.

 


UNE CONCLUSION INSPIRANTE (blague)

 

Voilà, pour moi, ce que signifie de se payer en premier. C’est de s’enrichir avant d’enrichir les autres. Chaque dollar mis de côté me rapproche de l’indépendance financière.

 

Travailler? Bien sûr, j’adore mon travail et j’ai la chance d’évoluer dans un milieu de travail stimulant, avec des patrons et un employeur exceptionnels. Un jour, le travail sera un choix et non une obligation.

 

 
 
 

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